La lutte paie !

Pour les éternels sceptiques et les pessimistes qui nous martèlent à longueur de temps que la lutte ne paie plus de nos jours, ce fut une journée difficile que ce 18 décembre 2011. En effet coup dur pour la théorie de la résignation et le renoncement puisqu’en Palestine, à des milliers de kilomètres d’ici, un jeune homme de 26 ans quittait enfin sa prison pour retrouver la liberté dont on l’a privé pendant plus de 7 ans !

Revoir le sourire de sa mère et de sa sœur, les yeux pétillants de son père, autant de joies que Salah Hamouri a pu savourer grâce à sa détermination et à celle de milliers de personnes en France et dans le monde qui ont à l’image des paroles du Che su ressentir au plus profond d’eux même une injustice commise contre un des leurs de l’autre côté du monde.

Ce combat fut quotidien et difficile pour les militants de la paix et de la liberté que nous sommes. 35 000 pétitions déposées au Quai d’Orsay, des dizaines de coups de téléphone insistants auprès du ministère, des banderoles déployées aux quatre coins du pays, une intrusion téléphonique sur France inter pour interpeller Alain Juppé, etc Autant de petits gestes qui ,mis bout à bout ,ont sciésun par un les barreaux qui enfermaiten Salah en Israël.

Une nouvelle plus que réjouissante donc en cette fin d’année, mais bien que Salah soit libre aujourd’hui nous ne devons pas laisser sous silence l’attitude odieuse du Président Sarkozy et de son gouvernement à propos de son cas. La France a eu envers un de ses citoyens une attitude ingrate, méprisante et indigne. Ingrate, lorsque le Président a refusé de recevoir Denise Hamouri, la mère de Salah. Méprisante lorsqu’elle a traité par la méthode du « deux poids, deux mesures » son cas en comparaison avec ceux de Florence Cassez ou Guilad Shalit. Indigne lorsque le seul geste que Nicolas Sarkozy a fait pour lui fut de rallonger sa peine en refusant d’exiger sa libération le 28 novembre. Cette affaire montre bien les limites d’un soi-disant « super président » qui en vérité n’endosse son costume que lorsque ses intérêts et ceux de sa classe sont en jeu !

Salah est donc libre, libre physiquement, car dans sa tête il a su nous prouver qu’il l’avait toujours été, mais le combat continue pour les 11 000 autres prisonniers palestiniens et notamment pour Marwan Barghouti, député du Fatah condamné 5 fois à la perpétuité et qui représente un espoir pour une paix juste et durable dans la région.

Une chose est certaine, les jeunes communistes ne lâcheront rien pour la justice et nous mènerons le combat avec autant de vigueur que nous l’avons fait pour Salah tant que les Palestiniens continueront de subir cette infâme oppression.

En attendant la possible venue de Salah à Rennes au printemps, il ne nous reste qu’à reprendre de plus belle ce combat en continuant à faire signer par milliers nos pétitions, en interpellant l’ensemble des candidats à la présidentielle et aux législatives et en luttant comme nous savons le faire pour que la France, à l’heure des 50 ans de la fin de la guerre d’Algérie, porte un coup direct à la politique coloniale d’Israël et se prononce à l’ONU pour la reconnaissance de l’Etat Palestinien.